Association des Maires et des Présidents d'intercommunalité du Jura
Né en 1937, René-Joseph-François Millet, fils d’agriculteur, agent d’assurances, s’engage très jeune au service du Jura, dans une carrière politique longue, humble et sans discontinuer. Il servira deux ans en Algérie.
Élu dans la commune de Granges-sur-Baume en 1965, il en est le premier magistrat jusqu’en 2008. Il participe à la fondation de la Communauté de Communes des Coteaux de la Haute-Seille, dont il est le Président et principal promoteur.
Conscient du rôle des maires, pour accompagner la vie des territoires ruraux, il occupe la présidence de l’Association des Maires du Jura, jusqu’en 2006. Il fut responsable de son essor et de son actuelle efficacité dans la défense de la diversité rurale jurassienne.
Il est élu dans le Canton de Voiteur, devenu le Canton de Poligny, durant quatre mandats (1982-2008), à la suite de Pierre Peltier, puis du Sénateur et Président du Conseil général Jean Gravier, pour qui il conserve une grande admiration et une grande fidélité politique. En effet, issu du Centre-droit démocrate-chrétien, René Millet avait un goût prononcé pour les valeurs qui ont très longtemps fondé le consensus démocratique jurassien.
Il prend tour à tour les fonctions de Vice-président chargé de la Charte intercommunale, des Affaires Scolaires et Culturelles, de l’Enseignement et de la Formation, puis des Infrastructures, des Transports et de la Voirie. Son expertise et son état d’esprit volontaire dans chacun de ces domaines ont fait avancer le Jura.
Fidèle à ses prédécesseurs et formidable organisateur, il fut aussi un passeur de l’esprit d’engagement, afin que les Conseillers généraux, au-delà des différences de générations, se côtoient pour transmettre et apprendre les uns des autres.
Clément Pernot, Président du Conseil départemental du Jura, a tenu à saluer ce grand jurassien, duquel il a beaucoup reçu et dont il témoigne aujourd’hui de l’influence positive : « Tous, nous gardons le souvenir d’un homme profondément jurassien par ses racines et son engagement, toujours accessible pour chacun, un homme de conviction et d’écoute, d’une grande humilité. Il prenait toujours le parti du consensus, de la concorde et l’action discrète et efficace. Les Jurassiens lui doivent beaucoup ».
Une cérémonie d’obsèques se tiendra le vendredi 26 février à 14h 30 à l'église des Cordeliers.à Lons-le-Saunier.